« The Lost Daughter », sur Netflix : un troublant mal de mère (2024)

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ParClarisse Fabre

Publié le 31 décembre 2021 à 18h00

Temps de Lecture 2 min.

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«The Lost Daughter», sur Netflix: un troublant mal de mère (1)

Quelques frissons pour le réveillon du Nouvel An. Récompensé en septembre à la Mostra de Venise (prix du meilleur scénario), le premier long-métrage de l’actrice Maggie Gyllenhaal, The Lost Daughter, adapté du roman d’Elena Ferrante Poupée volée (Gallimard, 2009), est diffusé sur Netflix à partir du vendredi 31décembre. Leda (Olivia Colman), une professeure de littérature, proche de la cinquantaine, vient passer des vacances studieuses au bord de la mer, sur une île grecque. Très vite, son séjour est perturbé par l’arrivée quotidienne d’une bande un peu bruyante sur la plage, qui débarque d’un bateau à moteur: la présence de ces jeunes couples, les rires et les disputes semblent raviver des souvenirs chez cette femme solitaire.

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En particulier, il y a cette jeune mère un peu tendue, Nina (Dakota Johnson), qui n’a jamais une minute pour elle avec sa petite fille accrochée à son cou. Le mari n’a pas l’air très compréhensif, les regards commencent à s’assombrir. Puis la mauvaise humeur cède la place à la panique lorsque la petite s’égare et reste introuvable quelques heures. On la récupère saine et sauve, mais le drame est ailleurs: la fillette a perdu sa poupée, sorte de doudou, lors de son escapade. Elle en devient inconsolable.

Atmosphère poisseuse

Maggie Gyllenhaal lance plusieurs fausses pistes de suspense avant de se focaliser sur le comportement un peu mystérieux, voire vénéneux, de Leda, laquelle se rapproche imperceptiblement de Nina, gagne sa confiance. On s’attend au pire, mais Leda n’est pas un monstre, ni The Lost Daughter un film de genre. La réalisatrice réussit à installer une atmosphère poisseuse, diffuse, portée par le jeu d’Olivia Colman: l’actrice travaille beaucoup au regard, entre douceur et noirceur, invente une gestuelle hésitante, promenant sa carapace un peu lourde pour exprimer la faille qui sans cesse menace son personnage de basculer dans la folie.

«The Lost Daughter» ne parvient pas toujours à échapper au cliché du mélo explicatif

Leda est une femme dont on dirait qu’elle est «une belle personne», mais son comportement trouble tendrait à prouver le contraire. Pour explorer cette ligne de scénario, somme toute banale, The Lost Daughter ne parvient pas toujours à échapper au cliché du mélo explicatif. Quelques flash-back viennent en renfort, faisant surgir de véritables personnages (Jessie Buckley, Peter Sarsgaard).

La seconde partie du film s’avère ainsi la plus délicate, du point de vue de la mise en scène, du fait de l’insistance avec laquelle Maggie Gyllenhaal scrute son personnage – le trauma de la mère, point trop n’en faut. The Lost Daughter est souvent guetté par un discours féministe sous-jacent – certes respectueux et crucial, sur le thème de la maternité pas toujours heureuse – qui finit par ôter du mystère à cette œuvre atmosphérique.

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